about
Texte : Rémy Lasource
Musique : Arnaud
lyrics
Voici l'heure où les lumières sont éteintes
Voici l'heure où les fenêtres sont aveugles
Je marche et le froid m'a pris dans son étreinte
Je marche, et mon âme souffre d'être seule.
Je ne comprends pas ce qu'ont fait les étoiles
Dans quel cachot m'ont elles jeté aux fers?
J'appelle mon esprit que la folie voile
J'appelle mon esprit pour qu'il explique aux nerfs.
Tu disais que je brillais comme un soleil
Tu disais que je t'apportais l'équilibre
Qu'à un arbre majestueux j'étais pareil
Que mes caresses sur ton corps rendaient libres.
Je puisais ma vie à la source de tes yeux
Comment as-tu pu trahir ce serment sacré
Pour personne je n'ai été aussi précieux
Pour personne, tu entends? C'était mon secret
Tu disais que ma voix suave était douce
Belle mais voilée comme une aube grise,
Le ciel où flotte ta chevelure rousse
N'aura plus dans tes cheveux son emprise
Tu m'as emmuré vivant, comment as tu pu?
J'ai bien cherché à montrer mon front au soleil
Mais sa chaleur fait comme si j'existais plus
J'ai bu des choses, j'ai gouté des merveilles
Pour toi je suis allé supplier la lune
J'ai saigné mon coeur pour convoquer nos souvenirs,
Je t'ai vue et dans une grâce peu commune
J'ai frôlé le sublime et l'éternel devenir.
Je me suis cru guéri, j'ai dansé, j'ai chanté
Mais ton sacre dans la terre, moi, m'a damné
Et tout le jour, toute la nuit je suis hanté
Rien, ni aux dieux ni à toi sera pardonné
C'est l'heure où je ris aux étoiles immaculées
Et je les accuse toutes dans leur clarté
Comment osent-elles m'imposer leur pureté
Maintenant que l'on vient de t'enterrer
Ma lumière au bout du tunnel d'insomnie
Sera le feu d'artifice de mon fusil,
Et ma cervelle lancée aux divinités
Fera l'étoile de leur culpabilité.
Je prends fermement le canon noir et luisant
Le métal froid dans ma bouche me libère
Je pleure, le fusil tombe, il n'est pas fumant,
Je supplie en larmes un fleuve de lumière.
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